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J'ai écrit ton nom dans le sable
mais la vague l'a effacé,
J'ai gravé ton nom sur un arbre
mais l'écorce est tombée,
J'ai incrusté ton nom dans le marbre
mais la pierre a cassé,
j'ai enfoui ton nom dans mon coeur et le temps l'a gardé.
Auteur inconnu
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"S'attarder sur de petits détails ; Pinailler"
Disons qu'il y a deux façons d'aborder cette expression, selon que l'on décide ou non de s'enfarger dans les fleurs du tapis. c'est l'histoire de la bouteille à moitié-pleine ou de la bouteille à moitié-vide. Si on choisit la voie de la simplicité, on adhère aux préceptes d'Horace : Carpe Diem, "cueille le jour", profite et contourne les obstacles.
Le verbe s'enfarger vient du milieu agricole : On le trouve au XIIème siècle sous la forme d'enfergier, c'est à dire "enferrer ou entraver. On enfergeait les animaux ; aujourd'hui, on les entrave, on les attache par une patte ou par le cou pour éviter qu'ils ne s'éloignent de leur lieu de pâturage. Ce terme dégage une notion de contrainte.
Le terme multiplie les nuances et les expressions dérivées. Enfarger utilisé seul signifie s'empêtrer. Mais vous entendrez également dire d'une personne qui trébuche qu'elle s'est enfargé les pieds dans le tapis. D'une autre (ou de la même) qui a du mal à développer une idée, qui se perd dans ses arguments, qu'elle s'enfarge la langue. La poétesse Chantal Motard illustre ce régionalisme dans le recueil Les Enfargés du temps :
Au creux d'une défaillance du temps
enfargée suis tombée
si bon c'était
qu'il me peine
de penser que le temps
si peu
se laisse aller...
Quant à s'enfarger dans les fleurs du tapis, cette expression absolument sublime, imagée, poétique et drôle, s'offre, comme quelques autres, le luxe de vivre aussi au Québec, où elle est bien plus connue et plus usitée qu'en France.
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