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C'était une nuit d'octobre
Et j'ai failli sauter
Je n'étais pas très sobre
J'voulais apprendre à voler
Chercher l'issue d'secours
Pour pouvoir m'échapper
Et du haut de ma tour
J'voyais ma vie passer
Tu m'as ditNe saute pas
T'auras plein d'choses à vivre
Te gâche pas
Crie, pleure, fais-en un livre
Retiens-toi
S'écrouler, ça arrive
Ne saute pas
Faut parler, ça délivre
Ne pars pas
Tu sais, tout se répare
T'éteins pas
Colore tes idées noires
Ne saute pas
Oublie c'mauvais départ
Au paradis
C'est la seule fois où j'veux qu't'arrives en retardQuand tu perds goût à la vie
Y a pas d'parfum magique
Tout l'monde donne son avis
Avant une fin tragique
On dit, "allez, souris, y a bien plus dramatique"
"T'es qu'une gamine, Hoshi"
"T'es dans l'mélancolique"
Tu m'as ditNe saute pas
T'auras plein d'choses à vivre
Te gâche pas
Crie, pleure, fais-en un livre
Retiens-toi
S'écrouler, ça arrive
Ne saute pas
Faut parler, ça délivre
Ne pars pas
Tu sais, tout se répare
T'éteins pas
Colore tes idées noires
Ne saute pas
Oublie c'mauvais départ
Au paradis
C'est la seule fois où j'veux qu't'arrives en retardPlein d'gens n'osent pas l'dire
Mais ont déjà pensé au pire
Ah, si tu savais
Et je te promets
Qu'à force de faire semblant d'sourire
Tu vas finir par réussir
À l'faire pour de vrai
À l'faire pour de vraiNe saute pas
Te gâche pas
Retiens-toi
Ne saute pas
En parler, ça délivre
Ne pars pas
Tu sais, tout se répare
T'éteins pas
Colore tes idées noires
Ne saute pas
Oublie c'mauvais départ
Au paradis
C'est la seule fois où j'veux que t'arrives en retardoh-oh
(Saute pas) oh-oh
(Saute pas) oh-oh
(Saute pas)
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"C'est la saison de ski ; les touristes sont de retour."
Rhône-Alpes
Les monchus, comme les martinets ou les hirondelles, migrent. Une fois l'an, ils reviennent en terre savoyarde, amorçant le début d'une nouvelle saison de ski. Et le monchu, en Haute-Savoie, c'est le touriste.
Le monchu, régionalisme savoyard usité depuis des siècles, signifie, "Monsieur", avec un M majuscule, respect oblige. Jusqu'au XIXème siècle, le monchu était un notable ou un bourgeois, une personnalité. Puis, avec le développement des sports d'hiver et l'arrivée massive des "Messieurs de la ville", le mouchu devint un touriste aisé, c'est-à-dire quelqu'un qui a une belle situation et les moyens d'offrir des vacances à la neige à sa famille chérie. Au milieu du XXème siècle, le terme évolue et prend un sens très péjoratif. Le monchu devient le frimeur, celui qui se la pète, snobant les gens du cru. Le monchu arbore la dernière combinaison à la mode, pérore sur ses exploits sportifs, le nombre de piste noires descendues dans la journée, la qualité de la neige, la beauté de sa glisse. En Savoie, tout le monde vous le dira, la saison des monchus, c'est février.
Un site internet consacré au Savoyard et à son lexique, monchu.fr, illustre avec délice cette expression unique :
Le monchu ignore totalement les us et les coutumes des montagnes, mais agit comme si ce n'était pas le cas. L'été, il prend sa grosse voiture Diesel, se gare sur un parking à 300 mètres d'altitude, et va manger une reblochonnade au restau d'à côté alors qu'il fait 30° à l'ombre ; il peut ensuite raconter à ses amis comment il est allé "faire de la montagne" durant le week-end. L'hiver, il revêt une combinaison probablement abandonnée dans la naphtaline par les Village People au milieu des années 80, et vient faire le cake sur les terrasses des bistrots où les indigènes lui vendent une crêpe au sucre pour cinquante balles. Le monchu peut savoir skier, mais c'est contre nature.
Les plus belles expressions de nos régions
Pascale Lafitte-Certa
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C'était le printemps ou le début de l'été, et nous avons fait halte dans un pré. Couchée sur le dos, les yeux clos un moment pour sentir la chaleur et l'éclat de la lumière au-delà de la paupière, j'avais, en les ouvrant sur un ciel bleu où couraient très vite des nuages blancs, été saisie d'un vertige d'une violence absolue dû à l'intrusion de sensations inconnues et que je n'avais pas sollicitées, celles-là : c'était la terre que je sentais courir dans l'espace à toute vitesse sous mon corps. Je m'y agrippai. J'ai senti pour la première fois, sans aucun concours actif de mon âme, l'évidence viscérale de mon existence mais aussi de mon insignifiance, emportée que j'étais dans l'univers par une terre amicale.
Françoise Héritier
1933 - 2017
Anthropologue, ethnologue et militante féministe
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"Dégoûter, écoeurer"
Pays de la Loire
Qu'est-ce qui vous fait zire ? Dites-moi. Manger des escargots ? Des épinards ? La lâcheté ? L'injustice ? On ne connait pas précisément l'origine du mot, mais une hypothèse le relie au terme dialectal allemand zahi, qui signifie la boue, la fange.
Ca me fait zire veut dire "ça me dégoute", et j'ai zire, "j'ai en horreur" ou "je déteste". L'expression est très courante dans les Pays de le Loire et la région Poitou-Charentes, ainsi... Qu'au Québec. En effet, une partie de la population acadienne provient de ces deux régions françaises. Les émigrants partis vers ces terres nouvelles emportèrent tout un bagage linguistique. Faire zire était du voyage. L'expression, atypique et méconnue dans toutes les autres régions de France, reste extrêmement courante dans son berceau d'origine où elle a d'ailleurs une flopée de dérivés comme zirable qui veut dire "dégoûtant", une zirance qui désigne une chose répugnante, alors que celui qu'un rien repousse est un ziroux (une zirouse au féminin). Et enfin, mon chouchou, celui ou celle qui fait zire porte le joli nom de fait-zire.
Les plus belles expressions de nos régions
Pascale Lafitte-Certa
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Plus de 1 000 000 de pages vues depuis le 2 novembre 2012 !!!
Mille MERCIS à tous pour vos visites, vos visites qui me font tellement chaud au coeur !!!
MERCI, MERCI, MERCI !!!
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