• Ce n'est pas l'absence de pleurs, mais le sourire né des pleurs."

    Dom Augustin Guillerand

     

     

    Le théâtre de notre vie est fréquenté par des couples étranges, très unis malgré leurs différences : la joie et la souffrance, la crainte et l'espérance, le bien et le mal...

    Certaines circonstances nous permettent de mieux saisir le sens de leur paradoxal attachement mutuel : si les abîmes du mal n'existaient pas, l'homme déploierait-il la même vigueur pour conquérir les sommets du bien ? Si la crainte ne tempérait pas l'espérance, n'aurait-on pas la fâcheuse tendance à dégrader cette dernière en la transformant en suffisance ? Et comment pourrait-on apprécier la pleine saveur de la joie, sil la tristesse ou la souffrance ne nous en faisaient pas sentir le désir, l'attente, la réalité précieuse, fragmentaire et tellement fragile ?

    Le sourire né des pleurs, la joie au-delà de la souffrance, c'est l'himalaya de nos joies sur terre, la plus haute altitude accessible à nos sentiments, l'air le plus pur que nous puissions respirer. Parc-qu'il s'agit d'une joie conquise, d'une joie de conversion, d'une trouée de lumière dans les ténèbres profondes et qui annonce une nouvelle clarté dans notre vie.

     

    Bon dimanche à tous !


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