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    Bon week-end à tous !

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  • Comment font les gens ? Olivia de LAMBERTERIE - Extrait -

    La mort est devenue détestable, pas de ça chez nous, mais pourquoi, pour flatter l'espérance de vie de la France ou parce qu'elle a perdu toute espérance ? Plutôt que les laisser partir tranquilles, on préfère s'acharner sur des vieillards immobiles et aphasiques, arrimés dans d'immenses barquettes en plastique, l'image hante Anna (la narratrice). Elle se contraint à regarder droit devant elle lorsqu'elle parcourt les couloirs des Acacias jusqu'à la chambre de Nine, mais les portes grandes ouvertes, au revoir aussi la pudeur, et bien sûr c'est plus simple pour surveillez les pensionnaires, laissent entrevoir des corps impossibles à ignorer. Les Acacias ont ce pouvoir d'ébranler toutes les certitudes. En quoi consiste le respect pour les gisants ? S'acharner sur le moindre quignon de vie en se disant que chaque minute compte et le choyer avec une serviette de toilette en carton, ou consentir au trépas.

    L'état tergiverse, cachez ce sujet que je ne saurais voir. Chacun en est réduit à bricoler dans son coin avec l'espérance démente que meure ce parent qu'il aime afin d'abréger ses souffrances.

    Non, Anna ne peut pas vouloir la mort de sa mère.

    Alors, elle caresse la main de Nine, au grain devenu aussi lisse que du papier de soie, une peau comme une terre brûlée sur laquelle rien ne poussera jamais, en priant pour que les portes du cicel ne s'ouvrent pas trop tard quand même.  Et en remerciant ces infirmières, aide-soignantes, kinésithérapeutes, orthophonistes, extraordinaires de gentillesse, de patience, de délicatesse, cette armée sans moyens et sans plaintes dont les sourires lui font croire en un monde meilleur.

    Comment font les gens ? Olivia de LAMBERTERIE - Extrait -


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  • L'absence

    Je voudrais te serrer contre moi et mes bras n'attrapent que le vide. Ton absence est partout car elle ne s'incarne pas. L'absence n'est pas un objet que l'on peut saisir, ni un paysage que l'on peut contempler, ce n'est même pas un sentiment que l'on pourrait nommer, l'absence est la définition de ce qui échappe, et pourtant l'absence est une modalité de la présence, l'absence est d'une présence insolente. L'absence, c'est toi qui n'es plus là du tout. Tu n'existes plus. Je ne crois pas que mon cerveau puisse se figurer ce que ça signifie. Un papa, ça ne devrait pas mourir. On pourrait avoir un papa pour la vie, et pourquoi pas ? Un papa qui ne meurt pas. Tu as rendu l'âme ; mais à qui ? On peut rendre ce qui nous a été donné, mais qui t'en avait fait don, et pourquoi faudrait-il la rendre ? C'était juste un prêt ?

    Je n'arrive plus à te regarder, mon papa, chaque photo de toi est une lame dans le coeur, et je saigne beaucoup ces jours-ci.

    Alors je me prive de ce qui me manque.

    L'absence

     


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  • Inconsolable de Adèle van REETH Extraits (2)

    La maladie porte bien son nom : non seulement dans le cas de mon père, elle conduit à la mort, mais elle empoisonne l'existence de tous ceux qui s'en approchent, elle défait petit à petit les liens les plus solides, elle ronge le sang de ceux qui aiment mais ne savent plus comment continuer à aimer celui qui semble n'être plus lui-même depuis qu'il se sait malade, elle sème le doute, la panique et le déni, elle éloigne, elle épuise, elle énerve, elle impatiente, elle transforme, elle laboure, elle opère son travail dans le coeur de tous ceux qui entourent le malade, pernicieusement, silencieusement, et la mort, d'un coup, met fin à cette torture, mais rien ne sera plus jamais comme avant, et tout sera à reconstruire avec la tristesse en plus.

    Inconsolable de Adèle van REETH Extraits (2)

     


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