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En dehors de la peinture religieuse, Murillo est surtout célèbre pour des scènes représentant les gens du peuple. Murillo y est réaliste, d'un réalisme très émouvant.
Le Jeune Mendiant est une des principales œuvre et le premier tableau représentant un garçon des rues du peintre espagnol Esteban Murillo (1618-1682). Murillo fait parti du mouvement baroque espagnol du XVIIeme siècle. Il est, avec les peintres Diego Velazquez, Fransisco Zurbaran et José de Ribera, l'un des principaux représentants du siècle d'Or espagnol (période de rayonnement culturel de l'Espagne au XVIIeme siècle en Europe) et le chef de fil de l'école de Séville, second centre artistique de l'Espagne après Madrid. Bien que l'essentiel de ses œuvres soient religieuses comme La vierge du Rosaire, il est très reconnu pour ses peintures de genre, particulièrement ses portraits de femmes et d'enfants pauvres. Murillo eut une grande influence sur le réalisme et le rococo du XVIIIeme siècle espagnol.
Le jeune Mendiant est souvent appelé "le jeune pouilleux" car il est en train de se débarrasser de ses puces.
Description du tableau :
Sur le tableau, on voit un jeune garçon vêtu de guenilles, aux pieds sales, assis par terre seul dans le recoin d'un intérieur délabré. A côté de lui, on trouve une cruche et un panier de pommes renversé ainsi que quelques restes de crevettes, qui attestent qu'il vient de déjeuner. L'obscur réduit qui lui sert de refuge, l'ouverture sans fenêtre et les murs et le sol sale concourent à représenter la plus grande pauvreté. Contrairement aux œuvres futures de Murillo, ici la pâte est rugueuse et les lumières sont très brutales, créant un contraste important entre les ombres de la pièce et la lumière provenant de l'extérieur. En effet, plus tard, le pinceau du peintre sera plus souple et les lumières plus douces. Malgré sa pauvreté, l'enfant est représenté gracieux, beau et tendre, contrairement à la plupart des représentations d'enfants pauvres à l'époque où ceux-ci étaient beaucoup plus austères voir difformes. Murillo a ici voulu figurer la pauvreté et non la déchéance. On peut remarquer énormément de détails comme la paille tressée du panier, les rebords de la cruche qui rendent le tableau encore plus réalistes.
Interprétation :
Le Jeune Mendiant est un des tableaux les plus tristes de Murillo. En effet, en plus de la pauvreté, cet enfant souffre aussi de solitude : le dépouillement nous prouve qu'il ne peut compter que sur lui-même pour cet acte d'habitude maternel. Murillo se sert de ce geste pour souligner le statut d'orphelin. Il fut lui-même orphelin dès l'age de 10 ans. Le peintre a sans doute été inspiré par la misère régnant dans les rues de Séville au siècle d'Or. Les enfants des rues était un sujet très fréquent pour les peintres espagnols de cette époque.
Bonne semaine à tous !
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Une artiste Jocelyne (Jocelyne est la maman de Laurence) !!! Elle beaucoup de talent et elle est en plus très perfectionniste, superbes ces trois tableaux !!!
Tableaux réalisés au pastel sur papier granité
Merci infiniment Jocelyne !!!
Bon lundi de Pâques à tous !
"On dit souvent que le temps guérit toutes les blessures. Je ne suis pas d'accord. Les blessures demeurent intactes. Avec le temps, notre esprit, afin de mieux se protéger, recouvre ces blessures de bandages et la douleur diminue, mais elles ne disparaissent jamais..."
Rose KENNEDY
1890 - 1995
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SPECTACLE RASSURANT de Victor HUGO
Tout est lumière, tout est joie,
L'araignée au pied diligent
Attache aux tulipes de soie
Ses rondes dentelles d'argent.
La frissonnante libellule
Mire les globes de ses yeux
Dans l'étang splendide où pullule
Tout un monde mystérieux !
La rose semble, rajeunie,
S'accoupler au bouton vermeil ;
L'oiseau chante plein d'harmonie
Dans les rameaux pleins de soleil.
Sa voix bénit le Dieu de l'âme
Qui, toujours visible au coeur pur,
Fait l'aube, paupière de flamme,
Pour le ciel, prunelle d'azur !
Sous les bois, où tout bruit s'émousse,
Le faon craintif joue en rêvant ;
Dans les verts écrins de la mousse
Luit le scarabée, or vivant.
La lune au jour est tiède et pâle
Comme un joyeux convalescent ;
Tendre, elle ouvre ses yeux d'opale
D'où la douceur du ciel descend !
La giroflée avec l'abeille
Folâtre en baisant le vieux mur ;
Le chaud sillon gaîment s'éveille,
Remué par le germe obscur.
Tout vit, et se pose avec grâce,
Le rayon sur le seuil ouvert,
L'ombre qui fuit sur l'eau qui passe,
Le ciel bleu sur le coteau vert !
La plaine brille, heureuse et pure ;
Le bois jase ; l'herbe fleurit.
- Homme ! ne crains rien ! la nature
Sait le grand secret, et sourit.(Recueil : Les rayons et les ombres)
Victor Hugo
(1802-1885)
Que cette fête de Pâques vous soit douce !!!
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Nos chats en hauteur, c'est le thème que nous propose ZAPI, pour le mois d'avril, dans sa Communauté J'AIME LES CHATS.
Elysée et Erilyn
Elysée et Erilyn
Elysée et Erilyn
Erilyn
Siléa
Siléa
Elysée
Erilyn
Erilyn
Bon week-end pascal à tous !
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